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Pursuing my education

By Samirah Gnabode  |   From : Benin  |   School : FACE - French Heritage Language Program

I moved to the United States from Benin in 2011 with my siblings, like many other African immigrants, with the hope of pursuing my education. Being a fast learner, I graduated High School on time.

I lost my mom six months after moving to the US. My loss and my grieving remain very vivid to this day. My mother was my role model, she was everything to me. I remembered growing up surrounded by lots of children that weren’t my siblings. My mom really loved being surrounded  by children. Children used to love coming to our house because of our mom , she was a good person with a kind heart. My mother was a fulltime mom and would take good care of us. She really cared about our education and wanted us to succeed. Most of our neighbors used to drop off their children at our house when going to work. Growing up , I’ve always known that I will become  an early childhood educator, because like my mom I like working with children .

My relationship with my father was the opposite. Unlike my mom, he didn’t care about my academic life.During my first year in college, I could not focus on my studies and was confused about my goals, changing my major to psychology from Biology in my sophomore year. The main reason why I was majoring in Biology was because my father would tell us that a career in the medical field is worth it.The situation at home worsened when my father kicked my elder brother and me out of the house and later relocated to Africa, leaving my younger siblings alone.  During this time, my grades suffered tremendously because I was working hard to pay rent and help provide for my siblings. I graduated with a GPA under 3.0.

I decided to  finally pursue my dream to become an educator after taking an early childhood education class in my senior year. Continuing this career as an educator will be a dream come true and an homage to my mom at the same time.  I told myself that my undergraduate record would not stop me from achieving my goals.  I began to seek experience working with children. I worked as a babysitter for years, then as a bilingual childcare worker, and was let go due to the pandemic. I was then hired as a full-time bilingual teacher for 2-year-olds at the Arc-En-Ciel school and I love my work. I also teach French virtually to 6–18-year-olds on the weekends and have participated in the French Heritage program since High School, working there now as a part-time teacher assistant. In partnership with Hunter, the French Heritage program offers a scholarship for future bilingual teachers to which I will apply, if admitted  by Fall ‘21.

Currently, I am enrolled in the French MA program at Hunter College, which I entered in Fall 2020 with the goal of becoming a French teacher. I have successfully completed 9 course credits in the Program, with 6 more in progress. However, my career focus has shifted to Early Childhood Education (Birth to grade 2) with a bilingual extension that leads to certification, which I cannot achieve in the French MA. I am thus applying to the Hunter’s School of Education to become a bilingual immersion educator.

I am fluent in four languages: Yoruba, French, Goun and English, and completely bilingual in French and English. I strongly believe that more bilingual immersion schools are crucial for students whose first language is not English, as a space where they do not have to start learning over from scratch and allows them to switch from one language to another without being shamed or ridiculed. Further, my experiences as having been raised in Benin by an amazing mother , taught me the importance of treating people humanely and kindly, to develop tolerance, humility, and a deep love for others–attributes that I will maintain in my profession as an educator.

EN FRANCAIS:

Originaire du Bénin, J’ai immigré aux Etats-Unis en 2011 avec mes frères et sœurs, comme beaucoup d’autres immigrants africains, dans l’espoir de poursuivre mes études. Comme j’apprends vite, j’ai obtenu mon diplôme d’études secondaires à temps.

J’ai perdu ma mère six mois après avoir déménagé aux États-Unis. Ma mère était mon modèle, elle était tout pour moi. Elle nous a toujours encouragés à compléter notre éducation et était désireux de nous voir réussir dans la vie. Ma perte et mon deuil demeurent très vifs jusqu’à ce jour.Je me souviens d’avoir grandi entourée de beaucoup enfants qui n’étaient pas mes frères et sœurs. Ma mère aimait  les enfants. Aussi, les enfants adoraient venir chez nous à cause de notre mère,car elle était une bonne personne avec un cœur en or. Ma mère était une mère à temps plein et prenait bien soin de nous. La plupart de nos voisins avaient l’habitude de déposer leurs enfants chez nous pour  aller travailler. En grandissant, j’avais toujours su que je deviendrai une maîtresse.

Mon père, en revanche, ne se souciait pas de notre vie académique.  Au cours de ma première année au collège, j’avais du mal à m’orienter vers une filière dans l’espace universitaire. J’ai dû changer ma  spécialité de biologie   en psychologie à la fin de ma deuxième année.La principale raison pour laquelle je me suis  spécialisée en biologie était parce que mon père nous disait qu’une carrière dans le domaine médical en valait la peine. La situation à la maison s’est aggravée quand mon père a renvoyé  mon grand frère et moi de la maison.Mon père déménage  plus tard  au Bénin , laissant mes jeunes frères et sœurs seuls.  Pendant ce temps, mes notes et moyennes  ont énormément souffert parce que je travaillais dur pour payer le loyer et aider à subvenir aux besoins de mes frères et sœurs. J’ai eu une moyenne de moins de 3.0.

J’ai décidé de poursuivre enfin mon rêve de devenir éducatrice après avoir suivi un cours d’éducation de la petite enfance en dernière année. Poursuivre cette carrière en tant qu’éducatrice sera un rêve devenu réalité et un hommage à ma mère en même temps. Je me suis dit que ma moyenne de licence  ne m’empêcherait pas d’atteindre mes objectifs. J’ai commencé à chercher du travail et de l’expérience  dans ce noble  métier,  auprès des enfants. J’ai travaillé comme baby sitter  pendant des années, puis comme travailleuse bilingue en garderie, et j’ai été congédiée en raison de la pandémie. A présent, je  travaille  comme maîtresse bilingue à temps plein pour des enfants de 2 ans à l’école Arc-En-Ciel et j’adore mon travail. J’enseigne aussi le français virtuellement aux enfants de 6 à 18 ans les fins de semaine et j’ai participé au programme French Heritage Language Program depuis l’école secondaire, où j’y travaille maintenant à temps partiel comme aide-enseignante. En partenariat avec Hunter, le French Heritage Language Program  offre une bourse aux futurs enseignants bilingues à laquelle je m’inscrirai, si je suis admis d’ici l’automne 2021.

À l’heure actuelle, je suis inscrite au programme de maîtrise en français ici a  Hunter, auquel j’ai participé à l’automne 2020 dans le but de devenir enseignante de français. J’ai réussi 9 crédits de cours dans le programme, et 6 autres sont en cours. Cependant, mon orientation professionnelle s’est déplacée vers l’éducation de la petite enfance (de la naissance à la 2e année) avec une prolongation bilingue qui mène à la certification, ce que je ne peux pas obtenir dans la maîtrise de  français. Je présente donc une demande à la Hunter’s School of Education pour devenir une éducatrice bilingue en immersion.

Je parle couramment quatre langues : yoruba, français, goun et anglais, et complètement bilingue en français et anglais. Je crois fermement qu’un plus grand nombre d’écoles d’immersion bilingues sont cruciales pour les élèves dont la langue maternelle n’est pas l’anglais, en tant qu’espace où ils n’ont pas à recommencer à zéro et où ils peuvent passer d’une langue à l’autre sans être humiliés ou ridiculisés. De plus, mon expérience d’avoir été élevé au Bénin par une mère extraordinaire m’a appris l’importance de traiter les gens avec humanité et gentillesse, de développer la tolérance, l’humilité et un amour profond pour les autres — attributs que je maintiendrai dans ma profession en tant qu’éducatrice.

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