LES ANCÊTRES SONT LÀ
By Dambe | From : Togo | School : International High School at Prospect Height
Vous vous êtes déjà demandé à quoi votre vie ressemblerait ou aurait l’air si vous étiez né dans un pays développé avec le cadre nécessaire pour réussir? Laissez moi vous raconter l’histoire de cette petite immigrante pleine de rêves que j’ai été mais qui a été finalement rattrapée par la réalité et a dû s’y faire. Nombreux sont ceux pour qui le romantisme de la vie dans les pays étrangers a commencé par la télé mais aviez vous déjà vu les réalités?
Je me présente; je suis Bénédicte, j’ai passé le plus clair de mon enfance au Togo. Ce pays qui a abrité mes joies, et malheurs, mes larmes et mes cris de joie. Enfant, je ne m’étais jamais plaint de ma situation dans mon pays d’origine; je m’y plaisais même je dirai. En grandissant, j’ai compris que la vie n’était pas si facile que ça
Je veux vous parler de mon arrivée aux USA, l’idée presque parfaite que je m’étais faite de ce pays. Étant dans mon pays, j’ai toujours voulu, aller dans un continent ou je pourrais avoir un meilleur avertir loin de la précarité de mon continent l’Afrique. Arrivés aux Etats-Unis, mes rêves ont été écrasés et mes espoirs envolés comme de la poussière.
Arrivé aux USA, mon défi a été d’essayer de me faire à l’idée avant que la réalité ne me rattrape. J’ai dû me refaire une nouvelle conception des USA pour que la chute soit moins douloureuse.
Après m’être faite à l’idée que les USA n’étaient pas le pays parfait, j’ai pu m’intégrer facilement j’ai pu m’adapter à mon rythme. J’ai réalisé que souvent, il ne fallait pas se laisser influencer par la télévision et ce que les gens disent, tant que toi même, tu n’a pas expérimenté.
Mon histoire s’adresse à tous les migrants, qui eux aussi, ont un jour rêvé de quitter leur pays pour un meilleur avenir mais qui ont été rattrapés par la réalité.
Mon plus grand désir est de sensibiliser les gens sur les réalités des USA et non les décourager, je veux qu’ils sachent que souvent, on peut être déçu d’une façon ou d’une autre.
Je veux que mon public s’identifie a mon histoire qu’ils puissent se dire que “Oui je ne suis pas le seul dans ce merdier.”
Je veux que les migrants comme moi puissent avoir assez de courage pour raconter leur histoire et ne pas oublier d’où ils viennent car même si vous avez un meilleur style de vie dans un pays etranger, votre pays d’origine a fait qui vous êtes et ne vous décevra jamais.