Sorry

J’ai marché le jour, j’ai marché la nuit.

By "Anonymous"  |   From : Marseille  |   School : College du Roy d'Espagne

I am 14 years old, I come from Afghanistan.

The happiest moment in my life for Eid. I was very happy. I went to my grandparents. We ate. We laughed. There was my father, my mother, my grandfather, my grandmother, my uncles. My grandfather killed the sheep. It was a really happy day, because we were all together.

The most unhappy part of my life was when there was war. My father is dead. I did not leave Afghanistan immediately. I stayed for another year and then I left. I cried. I went to Iran on foot. I stayed with a friend for about six months. Then I left Iran but didn’t know where to go. I walked by day, I walked at night. I arrived in Turkey but didn’t know it was Turkey. It was a friend who said to me, “This is Istanbul. », But I didn’t believe it. When I was little I thought there was only Afghanistan. I had only been to Kabul once. I only knew my city, Baghlan. Since then I have seen so many countries, Austria, Greece, Italy, it all mixes up.

When I came out of Afghanistan, I was sad. When I arrived in France, I didn’t know anyone. When I was given a home, I was sad for two weeks. I wasn’t happy to be in that home. Afterwards I was given a school. I was happy, I found friends and I learned French.

When I was at school in France, a boy asked me my name when I said “Sakhigul” to him, he laughed because it sounds like “i’m kidding” in French. He told the others, they all came up beside me and they laughed at me and my name. Every time they call me and they laugh. It annoys me a lot.

In Pashto, “Sakhigul” means “He who is kind”. It suits me well.

 

———–   TEXTE EN FRANCAIS ————-

 

J’ai 14 ans je viens d’ Afghanistan .

Le moment où j’ai été le plus heureux, c’était l ‘Aïd. J’étais très content. J’étais allé chez mes grand-parents.On a mangé , on a ri, il y avait mon père, ma mère , mon grand-père, ma grand-mère, mes oncles. Mon grand-père a tué le mouton. C’était vraiment une journée heureuse, parce qu’on était tous réunis.

Le moment où j’ai été le plus malheureux, c’est quand il y a eu la guerre. Mon père est mort. Je ne suis pas parti tout de suite d’Afghanistan. Je suis resté encore un an et après je suis parti. J’ai pleuré. Je suis allé en Iran à pieds. Je suis resté six mois à peu près avec un ami. Ensuite je suis parti d’Iran mais je ne savais pas où aller. J’ai marché le jour, j’ai marché la nuit. Je suis arrivé en Turquie mais je ne savais pas que c’était la Turquie. C’est un ami qui m’a dit : « C’est Istanbul. », mais moi je ne le croyais pas. Quand j’étais petit je croyais qu’il n’existait que l’Afghanistan. J’étais allé une seule fois à Kaboul. Je ne connaissais que ma ville, Baghlan. Depuis j’ai vu tellement de pays, l’Autriche, la Grèce, l’Italie, ça se mélange.

Quand je suis sorti d’Afghanistan, j’étais triste. Quand je suis arrivé en France, je ne connaissais personne. Quand on m’a donné un foyer, j’étais triste pendant deux semaines, Je n’étais pas content d’être dans ce foyer. Après on m’a donné une école. J’étais content , j’ai trouvé des amis et j’ai appris le français.

Quand j’étais à l’école en France, un garçon m’a demandé mon prénom quand je lui ai dit « Sakhigul » , il a ri parce que ça se dit «  ça rigole ». Il l’a dit aux autres, ils sont tous venus à côté de moi et ils se sont moqués de moi. A chaque fois ils m’appellent et ils rient. Ça m’énerve beaucoup.

En pachto, « Sakhigul », ça veut dire « Celui qui est gentil ». Ça me va bien.

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