Sorry

En mars 2016, j’étais chez ma grand-mère à Sidi Bel Abbes, avec toute ma famille. Mon père m’a dit que nous allions aller habiter en France et moi j’ai dit que je ne voulais pas y aller parce que mes amis, ma famille et mon pays allaient me manquer. Il ne nous a pas expliqué pourquoi mais il m’a dit que les équipes de football étaient meilleures en France et que je pourrais faire des études en mathématiques. En Algérie, je faisais du foot avec mes copains du collège les vendredis et samedis sur le stade du 24 février. On jouait contre des élèves d’un autre collège.

Alors, nous avons fait nos valises et on est allés jusqu’à Colmar où on est restés deux semaines parce que ma tante y habite. La ville est très petite et il fait très froid et nous ne voulions pas nous installer là-bas. On est venus à Marseille parce que mon père a beaucoup de copains ici, il y a beaucoup d’arabes et c’est une grande ville. En plus, il y a une grande équipe de football : pour moi, c’est bien.

Le début de mon installation à Marseille a été difficile parce que je ne conaissais pas la ville. On a cherché un collège et début mai, je suis rentré au collège ROSA PARKS. Je n’étais pas bien au début parce que je ne savais pas bien parler français et je n’avais pas de copains.

Maintenant, je me sens bien ici : je suis bien installé, je connais un peu le français mais je ne suis pas encore inscrit dans un club de football et à 15 ans, je sais que c’est un peu tard pour pouvoir rentrer dans un club et devenir footballeur professionnel. Et pourtant, mon père travaille dans la sécurité du stade Vélodrome.